Collaboration entre Travail social et formation professionnelle initiale : De l’huile dans les rouages ?
SONAR|HES-SO
- Sierre, 2021 : Haute Ecole de Travail Social Valais
64 pages
Bachelor of Arts HES-SO en travail social: Haute école de Travail Social, 2021
French
Aujourd’hui, des auteurs comme Isabelle Bosset, Barbara Duc et Nadia Lamamra (2020) s’accordent à dire que la formation professionnelle est reconnue pour ses succès, en termes d’apprentissage d’un métier mais aussi en termes d’insertion professionnelle. Néanmoins, une certaine partie des jeunes ayant débuté une formation rencontre des difficultés qui débouchent parfois sur des ruptures de contrat prématurées. En effet, même si la formation professionnelle peut être considérée comme un véritable creuset de socialisation professionnelle (Masdonati, 2007), des risques existent pour les jeunes qui suivent la voie de l’apprentissage. En effet, les adolescents et adolescentes doivent s’intégrer rapidement dans un monde d’adultes et dans des entreprises soumises à des contraintes de productivité et de rendement. Dans ce contexte de formation, les apprentis peuvent rencontrer des difficultés à trouver leur place dans le monde du travail. Cela d’autant plus que cette recherche d’identité intervient à l’adolescence, reconnue comme une période de forts changements identitaires tant personnels que sociaux (Colin, 2016). Ce travail de Bachelor questionne la place du travail social au sein de la formation professionnelle. Il s’intéresse principalement aux apports induits par l’accompagnement d’un professionnel du travail social lorsqu’un coaching est mis en place afin de soutenir un jeune rencontrant des difficultés lors de sa formation. Les objectifs principaux de l’étude sont d’expliciter les apports et résistances qui se jouent dans ce type de collaboration mais aussi de cibler les facteurs de réussite qui permettent aux jeunes de mener à bien leur projet professionnel. Pour atteindre ces objectifs, la recherche s’appuie sur un cadre théorique qui est complété par une partie empirique : une recherche qualitative basée sur quatre entretiens individuels menés auprès de quatre apprenties ayant bénéficié de l’accompagnement d’un travailleur social. En grandes lignes, les résultats confirment qu’un accompagnement individualisé permet aux jeunes en difficultés de se sentir à nouveau capables. Cette confiance en soi retrouvée encourage une motivation nouvelle qui leur permet d’envisager la suite de leur formation sous de meilleurs auspices. En parallèle, en partant de l’individu pour construire le contenu même de l’intervention, ce genre d’accompagnement social apparaît comme un terrain fertile favorisant une prise de distance vis-à-vis des situations vécues qui encourage la réflexion et par conséquent permet une construction personnelle de l’individu. L’analyse dévoile l’importance de la relation qui se construit au fil des rencontres et qui offre au jeune un espace de confiance, de sécurité et de soutien. Cette notion d’étayage, que l’on pourrait penser en totale contradiction avec une notion d’autonomie, devrait servir à donner du « carburant » à l’apprenti et à susciter en lui des forces de résilience. Les conclusions du présent travail permettent entre autres d’esquisser des pistes d’action et d’identifier de nouvelles perspectives de recherche.
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Language
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Classification
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Social work
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Notes
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- Haute Ecole de Travail Social Valais
- Travail social
- Education sociale
- hesso:hetsvs
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Persistent URL
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https://sonar.rero.ch/global/documents/320788